Le principe de récurrence est une méthode de démonstration qui s'applique à un résultat mathématiques dépendant d'un entier naturel, souvent $n$.
Il permet de démontrer un résultat en montrant qu'il est vraie pour une certaine valeur ( souvent 0 ou 1) et qu'il est héréditaire.
Un résultat $P(n)$ est héréditaire si : $P(n) \Rightarrow P(n+1)$. Concrétement on supposera que P(n) est vraie et on démontrera alors que $P(n+1)$ l'est également.
La propriété suivante donne la rédaction type d'une récurrence.
Principe | Exemple | |
---|---|---|
Etape 1 : Annonce du résultat à démontrer | Définir la proposition de récurrence $P(n)$ en précisant l'ensemble sur lequel la propriété doit être vraie, ici I. | Pour tout $n\in\mathbb{N}$, $P(n)$: le $n$-ième domino tombe. |
Etape 2 :Initialisation | On doit montrer que la propriété $P(n)$ est vraie pour le plus petit entier $n$ annoncé précédement | On observe que le premier domino tombe. |
Etape 3 : Etape de récurrence ou Hérédité | Soit $n\in I$, supposons que $P(n)$ est vraie. Montrons $P(n+1)$. C'est dasn cette étape que vous rencontrerez le plus de difficultés. | Soit $k\in\mathbb{N}$, supposons que le $k$-ième domino tombe. Montrons que le $k+1$-ième tombe. |
Etape 4 : Conclusion | D'après le principe de récurrence, la proposition $P(n)$ est vraie pour tout $n\in I$ | Tous les dominos tombent. |
Soit $u$ une suite définie par $u_2=3$ et $u_{n+1}=2u_n$, pour tout entier $n\geq 2$.
Démontrer que, pour tout $n\geq2$, $u_n=3\times2^{n-2}$.
Démontrer que, pour tout $n\in\mathbb{N}^*$, $$\sum_{k=1}^{k=n}k^2=\frac{n(n+1)(2n+1)}6$$
Soit $(u_n)$ la suite définie par $u_0=0$ et pour tout entier $n\in\mathbb{N}$, $u_{n+1}=\sqrt{\frac{1+u_n}{2}}$.
Montrer que pour tout $n\geq1$, $\frac{1}{\sqrt{2}}\leq u_n\leq 1$.
Pour tout entier $n\ge 1$, la fonction $f_n$, définie sur $\mathbb{R}$ par $f_n(x)=x^n$, est dérivable sur $\mathbb{R}$, avec $f_n'(x)=nx^{n-1}$.
La récurrence de l'exemple suivant est visiblement fausse. Trouvez l'erreur !
Voici une proposition pour tout $n~\in~\mathbb{N}^*$, $P(n)$ : $2^n$ est un multiple de 3 .
\'Etape de récurrence : on suppose pour un $k$ entier, $P(k)$ vraie. Qu'en est-il de $P(k+1)$ ?
$P(k)$ est vraie donc il existe $p~\in~\mathbb{Z}$ tq $2^k=3p$.
Ainsi $2^{k+1}=2\times 3p=3(2p)$ : 3 divise $2^{k+1}$.
Donc $P(k+1)$ est vraie.
Par le principe de récurrence, pour tout $n$ entier, $2^n$ est divisible par 3.
Dans la suite $n_0$ désigne un entier naturel.
Soit $(u_n)_{n\ge n_0}$ une suite de nombres réels et $M$ un réel.
On dit que $(u_n)_{n\ge n_0}$ est une suite majorée si pour tout $n\ge n_0$, $u_n\le M$.
$M$ est alors appelé majorant de la suite.
Soit $(u_n)_{n\ge n_0}$ une suite de nombres réels et $m$ un réel.
On dit que $(u_n)_{n\ge n_0}$ est une suite minorée si pour tout $n\ge n_0$, $u_n\ge m$.
$m$ est alors appelé minorant de la suite.
Montrer que la suite définie pour $n\in \mathbb{N}^*$ par : $\left\{\begin{array}{l}u_1=5\\u_{n+1}=\sqrt{2+u_n} \end{array}\right.$ est minorée.
Soit $(u_n)_{n\ge n_0}$ une suite de nombres réels.
Soit $(u_n)_{n\ge n_0}$ une suite de nombres réels.\\ On dit que $(u_n)_{n\ge n_0}$ est une suite bornée si elle est à la fois minorée et majorée.
Soit $(u_n)_{n\in \mathbb{N}^*}$ la suite définie par : $u_n=\frac{(-1)^n+2}n$.
Montrer que $(u_n)_{n\in \mathbb{N}^*}$ est bornée.
On dit que la suite $(u_n)_{n\ge n_0}$ est croissantesi pour tout $n\ge n_0$, $u_n\le u_{n+1}$.
Montrer que la suite définie pour tout $n\ge1$ par $u_n=n^2-2n+3$ est croissante.
On dit que la suite $(u_n)_{n\ge n_0}$ est décroissante> si pour tout $n\ge n_0$, $u_n\ge u_{n+1}$.
Montrer que la suite définie sur $\mathbb{N}$ par $u_n=\frac1{n+1}$ pour tout $n\in\mathbb{N}$ est décroissante.
Il existe des suites qui ne sont ni croissante, ni décroissante. Comme le montre l'exemple suivant :
Montrer que la suite $((-1)^n)_{n\in \mathbb{N}}$ n'est ni croissante, ni décroissante.
Une suite est dite monotone si elle est soit croissante, soit décroissante.
Les études de limite de suite ne se font que lorsque $n$ tend vers $+\infty$.
Limite finie
On dit que la suite $(u_n)$ admet pour limite le réel $L$, si tout intervalle contenant $L$ contient tous les termes de la suite à partir d'un certain rang.
On dit alors que la suite $(u_n)$ est convergente.
Soit $(u_n)$ la suite définie pour tout $n\in \mathbb{N}$ par $u_n=\frac{2n+1}{n+2}$.
Observer à l'aide de la calculatrice et de l'algorithme suivant la convergence de u.
Une suite qui ne converge pas est dite divergente.
Limite infinie
On dit que la suite $(u_n)$ admet comme limite $+\infty$ (resp. $-\infty$) si tout intervalle de la forme $]A;+\infty[$ (resp. $]-\infty;A[$) contient tous les termes de la suite à partir d'un certain rang.
Lorsqu'elle existe, la limite d'une suite est unique>.
Non exigible
Procédons à un raisonnement par l'absurde...
On suppose que la suite $(u_n)$ converge vers $L$ et $l$ avec $L\leq l$.
D'après la définition de convergence des suites, pour tout intervalle de la forme $]a;b[$ contenant $L$, tous les termes de la suite y sont contenus à partir d'un certain rang.
Prenons par exemple l'intervalle ... $I_1=]L-\frac{|L-l|}2;L+\frac{|L-l|}2[$. $L\in I_1$ donc il existe $n_1\in \mathbb{N}$ tel que pour tout $n\ge n_1$, $u_n\in I_1$.
De même si on considère l'intervalle $I_2=]l-\frac{|L-l|}2;l+\frac{|L-l|}2[$. $l\in I_1$ donc il existe $n_2\in \mathbb{N}$ tel que pour tout $n\ge n_2$, $u_n\in I_2$.
Soit $n_0=n_1+n_2$.
Alors pour tout $n\ge n_0$, $u_n\in I_1$ et $u_n\in I_2$...sauf que $I_1\cap I_2=\emptyset$ car $L\leq l$!
CONTRADICTION !!!
Donc lorsqu'elle existe, la limite d'une suite est unique.
Une suite qui est convergente est bornée.
Non exigible
Soit $(u_n)$ une suite convergente vers $L$. Soit $a$ et $b$ deux réels tels que $a\le L\le b$.
D'après la définition de convergence, il existe $n_0\in \mathbb{N}$ tel que pour tout $n\ge n_0$, $u_n\in ]a;b[$.
De plus l'ensemble $\{u_0,u_1,....,u_{n_0}\}$ est un ensemble fini donc admet un minimum et un maximum respectivement $c$ et $d$.
Alors si $m=min(a,c)$ et $M=max(b,d)$ alors pour tout $n$, $m\le u_n\le M$.\\ La suite $(u_n)$ est donc bornée.
Somme de limite
$\begin{array}{|l||c|c|c|c|c|c|} \hline si \lim\limits_{n\to +\infty} u_n= &\ell &\ell & \ell & +\infty & -\infty & -\infty \\ \hline et \lim\limits_{n\to +\infty} v_n= & \ell' & +\infty & -\infty & +\infty & -\infty & +\infty \\ \hline alors \lim\limits_{n\to +\infty} u_n+v_n= & \ell+\ell' & +\infty & -\infty& +\infty & -\infty & F.I. \\ \hline \end{array}$
F.I. est l'acronyme de forme indéterminée. Cela signifie qu'on est pas capable de donner la limite avec ce tableau.
Produit par un réel $k$ NON NUL
$\begin{array}{|l||c|c|} \hline si \lim\limits_{n\to +\infty} u_n= & \ell & \infty \\ \hline alors \lim\limits_{n\to +\infty} k u_n= & k\ell & \infty \\ \hline \end{array}$Le signe de $k$ peut éventuellent changer le signe de $\infty$.
Produit
$\begin{array}{|l||c|c|c|c|} \hline si \lim\limits_{n\to +\infty} u_n= & \ell & \ell & 0 \\ \hline si \lim\limits_{n\to +\infty} v_n= & \ell' & \infty & \infty \\ \hline alors \lim\limits_{n\to +\infty} u_n\times v_n= & \ell\ell' & \infty & F.I \\ \hline \end{array}$Le signe de $\ell$ peut éventuellent changer le signe de $\infty$.
Inverse
$\begin{array}{|l||c|c|c|} \hline si \lim\limits_{n\to +\infty} u_n= & \ell\neq 0 & 0 & \infty \\ \hline alors \lim\limits_{n\to +\infty} \frac{1}{u_n}= & \frac{1}{\ell} & \infty & 0 \\ \hline \end{array}$Quotient
$\begin{array}{|l||c|c|c|c|c|c|} \hline si \lim\limits_{n\to +\infty} u_n= & \ell & \ell\neq 0 & \ell & \infty & 0 & \infty \\ \hline et \lim\limits_{n\to +\infty} v_n= & \ell'\neq 0 & 0 & \infty & \ell & 0 & \infty \\ \hline alors \lim\limits_{n\to +\infty} \dfrac{u_n}{v_n}= & \dfrac{\ell}{\ell'} & \infty & 0 & \infty & F.I. & F.I. \\ \hline \end{array}$Donner des exemples pour illustrer les différentes F.I.
Limites sans forme indéterminée :
Lever l'indétermination dans le cas $\infty - \infty$ : Il faut factoriser par le terme de plus haut degré.
Lever l'indétermination dans le cas $\frac{\infty}{\infty}$
Ilfaut factoriser par le terme de plus haut degré au numérateur et au dénominateur puis simplifier.
Le cas particuler des radicaux : La quantité conjugué !
$u$ et $v$ sont deux suites. Si pour tout entier naturel $n$ supérieur à un certain rang ( =entier naturel) $n_0$ alors si :
Exigible
Soit A un réel,par hypothèse sur u, il existe un rang $p$ à partir duquel tous les termes de u se trouve dans l'intervalle $]A; +\infty[$.
On sait qu'à partir d'un certain rang $r$ , $u_n\leq v_n$. Alors pour tous les entiers au dessus de $p$ et de $r$ on assure que à la fois $u_n\leq v_n$ et $A<u_n$ ce qui donne $A>v_n$
Exigible
1er cas : $q>1$
Démontrons par récurrence $P(n)$ : $q^n\geq 1+na$, $n\in\mathbb{N}$ .
Initialisation : $q^0=1\geq 1+0\times a$
$q^n\geq 1+na$ et $q>0$ donc $q^n\times q \geq (1+na)\times q$ donc $q^{n+1}\geq (1+na)(1+a)$.
Or $(1+na)(1+a)=1+(n+1)a+na^2\geq 1+(n+1)a$ car $na^2\geq 0$.
Ainsi $q^{n+1}\geq 1+(n+1)a$ et $P(n+1)$ est vraie.
Conclusion : On a démontré que pour tout $n\in\mathbb{N}$,$q^n\geq 1+na$.
2ième cas : $-1<q<1$
$-1<q<1$ si et seulement si $0<|q|<1$ si et seulement si $\frac{1}{|q|}>1$.
Ainsi $\lim\limits_{n\to +\infty} (\frac{1}{|q|})^n=+\infty$ ce qui donne $\lim\limits_{n\to +\infty} (|q|)^n=0$
Que fait l'algorithme de type seuil suivant :
A quoi correspond les valeurs de n et de u à la fin de l'algorithme?
Le théorème des gendarmes
u, v et w sont trois suites.
Si pour tout entier naturel n supérieur à un certain rang , $v_n\leq u_n \leq w_n$ et si les suites v et w convergent toutes deux vers $l$ alors u converge également vers l.
Non Exigible
$\lim\limits_{n\to +\infty} \frac{(-1)^n}{n}=$
Démontrez que pour tout entier $n\geq1$, $1\times2+2\times3+...+n(n+1)=\frac{n(n+1)(n+2)}{3}$.
Démontrez que pour tout entier $n\geq1$, $1+2\times2! + 3\times3!+...+n\times n!=(n+1)!-1$.
On considère la suite $(u_n)$ définie par $u_0=1$ et pour tout entier naturel n; $$u_{n+1}=u_n+2n+1.$$ Démontrez par récurrence que pour tout entier naturel n, $u_n\geq n^2$.
On considère la suite $(u_n)$ définie par $u_0=1$ et pour tout entier naturel n, $$u_{n+1}=\sqrt{u_n+1}.$$ Démontrez par récurrence que pour tout entier naturel n, $0<u_n<2$.
Aide : Vous pouvez utiliser les variations de la fonction $f$ telle que $u_{n+1}=f(u_n)$.
Démontrer que pour tout entier naturel $n\geq 2$, $$5^n\geq 4^n+3^n.$$
La suite $(u_n)$ est définie par $u_0\in]0;1[$ et pour tout entier naturel n, $u_{n+1}=u_n(2-u_n)$.\\ Démontrez par récurrence que pour tout entier naturel n, $0<u_n<1$
Étudier, dans chaque cas, la limite éventuelle.
Etudier le comportement à l'infini des suites u, v et w définies pour tout entier naturel n non nul par :$$u_n=\frac{3n^2-4}{n+1}, v_n=\frac{u_n}{n},\textrm{ et } w_n=u_n-3n.$$
Calculez la limite éventuelle des suites $u$, $v$, $u+v$, $u\times v$ et $\frac{u}{v}$ avec $u_n=\frac{2n}{n+\sqrt{n}}$ et $v_n=\frac{3n+5}{n+2}$
Déterminez, si elle existe, la limite de la suite $(u_n)$ proposée.
Déterminez, si elle existe, la limite lorsque n tend vers $+\infty$ des sommes suivantes :
La suite $(u_n)$ est définie pour tout entier naturel $n\geq 4$, par : $$u_n=1+\frac1{\sqrt{2}}+\frac1{\sqrt{3}}+...+\frac1{\sqrt{n}}$$
La suite $(u_n)$ est croissante .
Les propositions suivantes permettent-elles d'affirmer que la suite $(u_n)$ est convergente?
Justifiez votre réponse. Si la réponse est négative, proposez un contre-exemple.
Les propositions suivantes permettent-elles d'affirmer que la suite $(v_n)$ a pour limite $+\infty$?
Justifiez votre réponse. Si la réponse est négative, proposez un contre-exemple.
La suite $(u_n)$ est définie par $u_0=1$ et pour tout entier naturel $n$, $u_{n+1}=\sqrt{u_n+2}$.
La suite $(u_n)$ est définie pour tout entier naturel n non nul par $u_n=\frac{n!}{n^n}$ où $n!=1\times 2 \times 3 \times...\times n$.
Les suites $(u_n)$ et $(v_n)$ sont définies pour tout entier naturel $n\geq 1$, par $u_n=\frac1{\sqrt{n^2+1}}$ et $v_n=\frac1{n}$.
On considère l'algorithme suivant :
BAC
On considère la suite $(u_n)$ définie par $u_0=1$ et pour tout $n\in\mathbb{N}$, $u_{n+1}=\frac13u_n+n-2$.
>BAC-Vrai ou faux
On considère une suite $(u_n)$ définie sur $\mathbb{N}$ dont aucun terme n'est nul.
On définit alors la suite $(v_n)$ sur $\mathbb{N}$ par $v_n=-\frac2{u_n}$.
BAC
On note $u_n$ le nombres de foyers, exprimé en millions, possédant un téléviseur à écran plat l'année $n$.
On pose $n=0$ en 2005, $u_0=1$ et , pour tout entier naturel $n$, $u_{n+1}=\frac{1}{10}u_n(20-u_n).$